Le 15 janvier , après une intervention de Mr Dodeman visant à nous présenter brièvement l’envergure de l’invitée, Mme London, 91 ans, souriante et applaudie, entre dans la salle .
Animée par une réelle volonté de témoignage elle nous livrera , pendant une heure et demie de conférence , une véritable leçon de vie empreinte d’émotion , de souvenirs , d’Histoire.
Résistante face au nazisme , déportée durant la Guerre à côté de Auschwitz , membre des Brigades Internationales , Commandeur de l’Ordre de la Légion d’Honneur, c’est pourtant avec une remarquable modestie que l’ancienne Secrétaire de l’Union des Femmes Françaises nous parle de sa « première bataille » qui à 13 ans l’a conduite devant les « flics » , de l’allure des cartes de militant de son « papa », et de sa « maman » qui, malgré l’époque, réussissait à les nourrir . Mme London nous raconte alors nombre d’anecdotes sur une jeunesse investie dans la politique. Les sourires sont nombreux à l’évocation de l’enfance , ils cachent les facéties d’une fillette membre à 14 ans des Jeunesses Communistes , ils touchent par leur sincérité .
Plus encore que cela c’est l’engagement politique et la poigne intacts qui surprennent .
La joie n’est pas cachée quand Mme London se remémore la proclamation d’une République en Espagne , le visage est victorieux quand elle nous fait revivre l’élection du Front Populaire et les réformes qui ont considérablement changé la vie quotidienne ; l’augmentation des salaires , la création de congés payés . Enfin , le poing est brandi quand on parle de la lutte.
Une lutte qu’elle a mené sur tous les fronts, féministe, guerrier, idéologique et dont elle parle avec passion :
« On n’a rien sans lutte » , une bataille du juste contre l’injuste , du bien contre le mal, de la liberté contre l’oppression . Cette liberté qu’elle nous ordonne d’acquérir , liberté de pensée qui doit nous forger une opinion personnelle , liberté pour laquelle elle et les autres se sont battus et sacrifiés, liberté dont personne ne doit oublier le prix .
Laura GOUTRY, TS4
Animée par une réelle volonté de témoignage elle nous livrera , pendant une heure et demie de conférence , une véritable leçon de vie empreinte d’émotion , de souvenirs , d’Histoire.
Résistante face au nazisme , déportée durant la Guerre à côté de Auschwitz , membre des Brigades Internationales , Commandeur de l’Ordre de la Légion d’Honneur, c’est pourtant avec une remarquable modestie que l’ancienne Secrétaire de l’Union des Femmes Françaises nous parle de sa « première bataille » qui à 13 ans l’a conduite devant les « flics » , de l’allure des cartes de militant de son « papa », et de sa « maman » qui, malgré l’époque, réussissait à les nourrir . Mme London nous raconte alors nombre d’anecdotes sur une jeunesse investie dans la politique. Les sourires sont nombreux à l’évocation de l’enfance , ils cachent les facéties d’une fillette membre à 14 ans des Jeunesses Communistes , ils touchent par leur sincérité .
Plus encore que cela c’est l’engagement politique et la poigne intacts qui surprennent .
La joie n’est pas cachée quand Mme London se remémore la proclamation d’une République en Espagne , le visage est victorieux quand elle nous fait revivre l’élection du Front Populaire et les réformes qui ont considérablement changé la vie quotidienne ; l’augmentation des salaires , la création de congés payés . Enfin , le poing est brandi quand on parle de la lutte.
Une lutte qu’elle a mené sur tous les fronts, féministe, guerrier, idéologique et dont elle parle avec passion :
« On n’a rien sans lutte » , une bataille du juste contre l’injuste , du bien contre le mal, de la liberté contre l’oppression . Cette liberté qu’elle nous ordonne d’acquérir , liberté de pensée qui doit nous forger une opinion personnelle , liberté pour laquelle elle et les autres se sont battus et sacrifiés, liberté dont personne ne doit oublier le prix .
Laura GOUTRY, TS4
1 commentaire:
Bravo Laura pour la qualité du compte-rendu de la visite de Madame Lise London. Je vais juste rapporter cette réponse que cette dame a faite à ma question lors du repas : "Madame, vous avez été condamnée à mort en 1942. A quoi pense-t-on à l'annonce de cette terrible sentence ?". "Je me suis demandé si j'allais être assez forte et assez digne pour aller de ma cellule jusqu'à l'échafaud...". Je n'en suis pas encore revenue !
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