Mardi 15 novembre en salle Isnard, nous avons accueilli une conférence de Claire Gibault chef d'orchestre du Paris Mozart Orchestra pour une initiation à la musique classique et à la Direction d'orchestre.
Cette conférence inaugure un court cycle d'Histoire des Arts qui doit conduire les élèves du lycée présents ce jour-là à un concert classique le 2 décembre. en effet, Claire Gibault revient avec un orchestre de cordes de 11 musiciens pour jouer au lycée "les inestimables chroniques du bon géant Gargantua" de Jean Françaix, dont on va fêter le centenaire de la naissance en 2012.
Ce mardi, il a été question de la baguette du chef, attribut du pouvoir, qui prolonge le geste mais qui n'est pas forcément nécessaire, les mains par contre ont une fonction bien définie. La droite, c'est la main de l'autorité celle qui bat la mesure, la gauche, celle de la sensibilité. Si Claire Gibault a très jeune appris le violon et le piano, il n'est nécessaire à un chef d'orchestre de savoir jouer de tous les instruments , une bonne connaissance de leur possibilité suffit. Claire Gibault compare son rôle à celui d'un manager qui doit faire donner le meilleur d'eux-même aux musiciens. C'est un métier qui réconcilie le corps et l'esprit, l'énergie se transmet par le corps et qui ne peut s'exercer que par passion. Un métier particulièrement masculin et où une femme peut être chef invité, mais rarement directeur musical d'une formation à moins de créer sa propre entreprise, son propre orchestre.
D'abord très silencieux et un peu perplexes devant un univers "étrange", les élèves se sont un peu déridés pour évoquer des questions sur la liberté d'interprétation , est-ce que tout n'est pas écrit dans ces étranges signes que sont les partitions , certaines circulaient dans la salle, des partitions de chef avec avec une ligne par instrument. Dans un texte tous les mots sont écrits, et pourtant si nous le lisons à haute voix nous pouvons en respectant chaque mot apporter chacun une interprétation, la musique c'est pareil.
D'autres aspects ont été évoqués comme les tessitures des voix de femmes et d'hommes, la taille des orchestres, le prix des billets et le milieu très particulier des musiciens où la transmission se fait à l'intérieur de dynasties familiales d'un milieu social aisé. Venir au lycée c'est sortir un peu du microcosme des amateurs de musique classique et tenter de gagner un nouveau public et de nouveaux interprètes.
Michèle Dégardin
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