mardi 20 mars 2012

Sylvain Gouz, grand témoin pour le Mardi de Doisneau de la semaine de la presse et des médias


La riche carrière de Sylvain Gouz depuis 1970 a embrassé toutes les possibilités offertes à un journaliste. De la presse écrite: Combat, le Quotidien de Paris, à la radio: RTL, puis à la télévision: TFI, France 3, LCI.....
Elle a servi de point de départ au questionnement des élèves sur ce métier passionnant et aux multiples facettes.
De plus en plus, les filières pour devenir journaliste sont sélectives et exigeantes sur le niveau d'études, que ce soit l'école de journalisme de Sciences Po Paris après une licence, le CFJ de Paris, le CFJ de Lilles et d'autres formations de Bordeaux par ex.  Le type de licence à préparer en vue de faire des études de journalisme doit être au minimum en relation avec le métier: des licences de sciences politiques, d'économie ou de langues vivantes par exemple.
Pour émerger chaque futur journaliste doit se démarquer par une compétence spécifique pour faire de lui quelqu'un de recherché:  maîtriser une langue  comme le Mandarin, ou bien le fait d'être capable d'expliquer des phénomènes scientifiques compliqués pour les mettre à la portée de tous.
Le métier est lui même difficile, beaucoup n'ont pas de travail ou sont pigistes. Les télévisions recrutent peu. Deux journaux ont disparu en ce début de 2012, France Soir et la Tribune. le contexte est complètement modifié par l'irruption des supports numériques.
Toutefois c'est un métier passionnant, qui requiert des qualités d'écoute, de curiosité et une capacité certaine à raconter des histoires. On ne fait pas vraiment ce métier pour faire fortune. Plus on acquiert d'expérience, plus on obtient de responsabilités qui vous éloignent du coeur du métier. Un rédacteur en chef est plus un manager d'équipe qu'un reporter. Or c'est vraiment dans le reportage que réside la noblesse de la profession. Il est important de faire un travail de journaliste même dans les pires situations comme les pays en guerre, l'actualité récente témoigne des risques pris par les journalistes dans les évènements en Syrie....
Sylvain Gouz tord le cou à quelques réprésentations. La censure dans la presse en France, certaines fonctions prestigieuses mais ennuyeuses. .....Il s'est toujours senti libre d'écrire à Combat et au Quotidien de Paris sous la direction de Philippe Tesson. L'information à la télévision française est bizarrement assez inodore et sans couleur politique, contrairement à certaines télévisions étrangères, ou dans la presse écrite.  Ainsi, on peut facilement passer de TFI à France Télévision ou l'inverse.
Le poste le plus intéressant n'est pas forcément celui du présentateur vedette, qui a finalement peu d'initiatives, même s'il est bien plus reconnu dans la rue....La télévision ment-elle? Les images filmées par des téléphones portables sont-elles de bonnes sources? toutes ces questions font l'objet de réponses qui amènent à la  règle fondamentale du journalisme:  la vérification des sources...
Sylvain Gouz est à présent un retraité actif qui enseigne  le journalisme à Sciences Po ou dans des séminaires de formation, et qui a renoué avec l'écrit dans un blog économique publié sur Rue 89:
http://blogs.rue89.com/sylvain-gouz

Michèle Dégardin

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