De gauche à droite, Patricia Ricard, Gilles Boeuf, Philippe Vallette, Catherine Chabaud et Maud Fontenoy |
Départ de bonne heure pour les élèves de 2nde 6 et de 2nde15 ainsi que des élus au CVL et une élève de l'atelier de Sciences Politiques, ce mardi 22 mai pour arriver à 9h à l'UNESCO pour un grand séminaire de sensibilisation à la biodiversité marine avec pour professeurs, des chercheurs et des passionnés, organisé par la Fondation Total.
En effet dans cette grande salle de conférence qui accueille habituellement des délégations venant de la terre entière, siégeait un regroupement scolaire original de près de 250 élèves de la 6ème à la terminale. Pour eux, des spécialistes de grande qualité ont déployé toute leur pédagogie pour évoquer les menaces qui pèsent sur les océans, et la nécessité de connaitre pour mieux protéger. Ainsi, Gilles Boeuf, président du muséum d'Histoire naturelle a expliqué avec beaucoup d'énergie et d'exemples très amusants ce qu'est la biodiversité, y compris du côté des virus et des bactéries dont le rôle est fondamental, et pour lesquels nous n'avons pas tellement de sympathie. Et oui, "ça grouille de bestioles"a-t-il dit pour évoquer l'infiniment petit du monde des acariens dans nos literies, mais ces interactions dynamiques et complexes sont indispensables à la vie. Intéressante cette histoire du monde dans laquelle l'homme n'est qu'une espèce parmi d'autres. Originale cette interprétation de l'Odyssée d'Homère, dans laquelle le cyclope Polyphème ne serait en fait qu'un homme coiffé d'un crâne d'une espèce à présent disparue de très petits mammouths, l'oeil unique étant la partie du crâne d'où émerge la trompe de l'animal. Inquiétante cette extinction de masse qui s'annonce au 21ème siècle. De nombreuses espèces de poissons sont menacées par la pêche industrielle et l'avenir est sombre, la ressource est réellement en danger. La morue a déjà disparu de Terre Neuve et c'est irrémédiable, un autre écosystème s'est mis en place. L'aquaculture ou l'élevage de poissons n'est pas le remède miracle, car pour élever des poissons carnivores il faut des tonnes de farine de poisson. Les thons rouges de Méditerrannée se vendent une fortune sur les marchés japonais et leur taille n'a plus rien à voir avec la taille de leurs ancêtres, ils n'ont pas le temps de se développer avant d'être pêchés. Toutefois les fermes d'élevage peuvent avoir des avantages, c'est notamment le cas pour les oursins, exemple développé par Patricia Ricard. En effet cet animal filtrant a de meilleures chances de ne pas être contaminé par des virus ou des bactéries en élevage, il est aussi plus charnu et meilleur pour les consommateurs.
Les navigatrices Maud Fontenoy et Catherine Chabaud nous ont régalés d'images de l'Océan et se sont inquiétées des déchets à mille lieues de toute terre habitée. Catherine Chabaud nous a démontré notre responsabilité à tous, habitants de l'intérieur du continent dans la pollution marine, avec un film cocasse recensant la proportion de mégots ou de cotons tiges jetés dans les toilettes, qui passent les barrières des stations d'épuration et qui finissent sur les plages rejetés par les océans. Anne Cécile Dragon chercheuse au CNRS a rencontré beaucoup d'attention sur son programme d'observation en Antarctique en utilisant les éléphants de mers équipés de GPS comme des balises d'observation. Ainsi la connaissance de l'espèce concourt à la connaissance de l'océan dans lequel elle évolue. Les humains n'étaient pas absents de ces exposés, en effet, au travers de l'étude de l'écosystème des populations insulaires au Sénégal on a pu déterminer le rôle fondamental de la mangrove dans la protection du milieu et des villages, favorisant l'activité humaine. L'inventaire de la biodiversité dans le sud de Madagascar par une équipe de Pierre et Marie Curie, laisse apparaitre le zonage de la biodiversité, chacune des deux zones étudiées recensant des espèces localisées uniquement dans un seul secteur. La tâche est immense par ailleurs, le monde des espèces est encore en cours de recensement, il reste beaucoup à découvrir. Ce qu'on sait, c'est un peu la partie émergée de l'iceberg.
Le projet SeaOrbiter qui pourrait apparaitre comme de la science fiction est bien réel toutefois, ce navire d'observation de la vie sous-marine va être construit à Nantes à partir d'octobre et permettra sans aucun doute de nouvelles découvertes.
Un bon moment d'éducation au développement durable fait d'interventions, de projections, et d'observations de très petits animaux proposées par les animateurs de Nausicaa, l'aquarium de Boulogne.
Les navigatrices Maud Fontenoy et Catherine Chabaud nous ont régalés d'images de l'Océan et se sont inquiétées des déchets à mille lieues de toute terre habitée. Catherine Chabaud nous a démontré notre responsabilité à tous, habitants de l'intérieur du continent dans la pollution marine, avec un film cocasse recensant la proportion de mégots ou de cotons tiges jetés dans les toilettes, qui passent les barrières des stations d'épuration et qui finissent sur les plages rejetés par les océans. Anne Cécile Dragon chercheuse au CNRS a rencontré beaucoup d'attention sur son programme d'observation en Antarctique en utilisant les éléphants de mers équipés de GPS comme des balises d'observation. Ainsi la connaissance de l'espèce concourt à la connaissance de l'océan dans lequel elle évolue. Les humains n'étaient pas absents de ces exposés, en effet, au travers de l'étude de l'écosystème des populations insulaires au Sénégal on a pu déterminer le rôle fondamental de la mangrove dans la protection du milieu et des villages, favorisant l'activité humaine. L'inventaire de la biodiversité dans le sud de Madagascar par une équipe de Pierre et Marie Curie, laisse apparaitre le zonage de la biodiversité, chacune des deux zones étudiées recensant des espèces localisées uniquement dans un seul secteur. La tâche est immense par ailleurs, le monde des espèces est encore en cours de recensement, il reste beaucoup à découvrir. Ce qu'on sait, c'est un peu la partie émergée de l'iceberg.
Le projet SeaOrbiter qui pourrait apparaitre comme de la science fiction est bien réel toutefois, ce navire d'observation de la vie sous-marine va être construit à Nantes à partir d'octobre et permettra sans aucun doute de nouvelles découvertes.
Un bon moment d'éducation au développement durable fait d'interventions, de projections, et d'observations de très petits animaux proposées par les animateurs de Nausicaa, l'aquarium de Boulogne.
L'après- midi s'est achevé avec un petit concert de Rap, de Radikal MC, un jeune artiste qui a joué aux dernières Francopholies de La Rochelle.
De nombreux temps d'échanges ménagés très régulièrement, ont permis aux jeunes de poser des questions à tous les spécialistes présents.
Pour aller plus loin avec les intervenants de cette journée:
- le site de l'UNESCO, sur la journée international de la biodiversité et les programmes en cours:
- Le site de la Fondation TOTAL, et les programmes pour l'éducation et la biodiversité
- Le site de l'institut océanographique Paul Ricard, représenté par Patricia Ricard à cette journée.
http://www.les-embiez.com/fr/institut-oceanographique.php
- Le Museum National d'Histoire Naturelle, représenté par Gilles Boeuf
http://www.mnhn.fr/museum/foffice/transverse/transverse/accueil.xsp
Michèle Dégardin
- Le site de Nausicaa, l'aquarium de Boulogne, qui a proposé aux jeunes des observations de minuscules animaux: zooplancton et balanes. Philippe Vallette, son directeur était le "maître de cérémonie" de la journée.
- Le site de la Fondation Maud Fontenoy
- Le site de Catherine Chabaud
- le site de voile sans frontières
- Le site du CNES sur le projet des balises d'observation du milieu marin, possibilité d'adopter une balise!
- Le site du projet SeaOrbiter, le navire d'observation du futur
Michèle Dégardin
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