Jeudi 12 avril, les élèves de 2nde 6 se sont rendus au Conseil économique social et environnemental, place d'Iéna à Paris, peu loin du Trocadéro pour assister à un concert classique, dernière phase du projet de l'année scolaire en partenariat avec Claire Gibault et le Paris Mozart Orchestra.
Ils ont été reçus dans l'hémicycle. Le président de la 9ème section, "éducation et culture", Monsieur Da Costa leur a expliqué le rôle de la "troisième assemblée" qui regroupe des experts issus de tous les compartiments de la société civile et du monde de l'économie. 233 conseillers sont désignés pour 5 ans. Les avis qui sont publiés servent à améliorer la législation. Ainsi en 2008 a été rendu un avis sur la sécurité routière préconisant le port du gilet jaune, les triangles de signalisation et la nécessité d'enseigner le code de la route dans les collèges et les lycées. Pour la partie "gilet jaune et triangle" les avis du CESE ont été suivis, en ce qui concerne le code de la route au lycée, il semblerait qu'on en ait entendu parlé récemment.
Un guide spécialisé en architecture s'est ensuite employé à situer l'architecture du Palais d'Iéna dans l'histoire de l'architecture de la fin du 19è siècle et de la première moitié du 20ème siècle. En effet, les matériaux pour construire des bâtiments dans l'architecture traditionnelle sont la pierre et le bois. Le 19ème siècle a vu aux alentours de l'exposition universelle de 1889, le triomphe de l'acier et du verre. Des bâtiments très impressionnants en hauteur et en dimension ont pu être réalisés. La Tour Eiffel est à cet égard une démonstration de maîtrise de cette technologie, tout comme la statue de la Liberté (Bartholdi 1886). Dans ce contexte, l'architecte Auguste Perret (1874-1954) s'est illustré par la maîtrise du béton dans la construction. Ce matériau, qui peut prendre toutes les formes a permis le développement de l'architecture, et notamment la construction du palais d'Iéna dans les années 1930, en forme de rotonde, avec son hémicycle de 25 mètres de diamètre couvert de deux coupoles. Une salle hypostyle et un escalier d'honneur très aérien, complètent l'ensemble qui abrite de nombreux chefs-d'oeuvre : tapisseries des Gobelins, fresques et sculptures.
A noter que le lycée professionnel du bâtiment à Evry rend à sa façon hommage à l'oeuvre d'Auguste Perret en portant son nom.
Le concert de l'après-midi avait au programme, les inestimables chroniques du bon géant Gargantua, de Jean Françaix d'après Rabelais, avec pour récitant Robin Renucci, et la symphonie n°31 en ré majeur "Paris" KV 297 de Wolfgang Amadeus Mozart.
Hélas, la salle pleine de colonnes et la façon dont étaient disposées les élèves des différentes classes, était un inconvénient majeur pour la concentration et l'écoute. Bizarrement, les adultes, qui n'étaient pas vraiment le public cible, étaient situés en face de l'orchestre, les élèves, relégués dans les ailes ne voyaient pas bien les instruments. Un peu surprenant pour une tentative de gagner un public jeune et populaire pour la musique classique! Un seul établissement scolaire a été présenté, et pas les autres. Robin Renucci qui a appelé sa chorale à la fin des deux morceaux, lui a fait tourner le dos au public pour chanter, chose assez étrange pour un comédien et metteur en scène. ....bref le concert était plus réussi au lycée y compris en ce qui concerne l'acoustique. En revanche une vue splendide sur la Tour Eiffel comme un prolongement du chapitre d'histoire des arts qui a précédé, nous a laissé tous rêveurs.
Pas le temps de prendre congé et de saluer Claire Gibault, les discours de présentation avec des orateurs (Raymond Soubie.....)se congratulant à loisir et s'écoutant un peu parler, pas du tout adaptés à un jeune public, nous ayant fait prendre du retard sur le planning. Il fallait rentrer à Corbeil. Bilan mitigé pour cette journée dont la partie éducation citoyenne et Histoire des arts, dans l'hémicycle, l'emportait largement sur la partie musique.
Michèle Dégardin
Michèle Dégardin