vendredi 8 février 2008

Sortie au ministère de l'économie : le vendredi 1er février, remise du prix du livre d'économie




Il y a de ces moments où on peut ressentir le pourquoi de notre métier : faire découvrir, intéresser et partager.
Le Vendredi 01 Février a été remis le prix du livre d’économie 2008 au ministère de l’économie et des finances. Au premier abord un de ces moments pour lesquels nous annulerions tous nos vacances , et pourtant…
23 de nos élèves suivants la formation Sciences-Po ainsi que 6 collègues ont assisté aux tables rondes « Comment agir sur le pouvoir d’achat et l’emploi » et « L’Europe moteur ou frein de croissance » ainsi que la remise du prix du livre d’économie par Madame le Ministre. Attentifs, silencieux bien sûr, mais surtout curieux. Pas curieux, d’être là au milieu de gens dont les CV sont plus longs que les devoirs de certains de nos élèves, ni d’être - eux élèves parfois stigmatisés de banlieues- assis dans une salle de conférence du ministère de Bercy. Non curieux d’apprendre.
Quelques passes d’armes entre intervenants prestigieux Louis Schweitzer ; Brice Teinturier (directeur gébéral adjoint de TNS Sofres) , Philippe Herzog (député européen) ; Jacques Marseille (Historien ) et autres spécialistes ; une allocution quasi enflammée de monsieur Erik Orsenna interpellant la jeunesse de l’assistance et puis la remise du prix.

And the winner is : « La société de défiance » de Yann Algan et Pierre Cahuc
Je cite : « Ouvrage qui décrit le manque de confiance de nos compatriotes à l’égard de leurs institutions , de leurs concitoyens, de la justice, mais aussi à l’égard de la concurrence. Ce sentiment de défiance, nuisible pour l’épanouissement personnel, a des répercussions sociales puisqu’il affaiblit la croissance et donc l’emploi. »

Quel étonnant hasard eux qui sont présents parce qu’ils font confiance en l’égalité des chances en la valeur de travailler et de travailler ensemble et en l’inexistence de défiance quand il s’agit de faire découvrir et partager.

Que de jolis mots pédagogiquement corrects pourrait-on me dire, et pourtant…bien plus que des mots :
Imaginez vous certains de nos élèves interpeller Madame Christine Lagarde sur le pouvoir d’achat ou sur la place des énergies fossiles dans notre économie ?
Imaginez vous certains de nos élèves, magnéto en main interviewer des experts économiques
Imaginez vous certains de nos élèves échanger avec un académicien sur l’existence d’autres alternatives crédibles au capitalisme dans nos sociétés ?

Il y a de ces moments où on peut ressentir le pourquoi de notre métier : faire découvrir, intéresser et partager.

Steve Brown.

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